dimanche 23 mars 2008

Cérémonie du 19 Mars à Theys

Voici les messages qui ont été lus lors de la cérémonie du 19 Mars à Theys :
- Le communiqué pour le décès de Lazare Ponticelli
- Ordre du Jour du Général Ailleret du 19 mars 1962
- Le message de la FNACA : "46e anniversaire du “cessez-le-feu” en Algérie"

La Cérémonie s'est conclue par un verre de l’amitié à la halle des sports.


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Communiqué de M. le Président de la République suite au décès de M. Lazare PONTICELLI

"J’exprime aujourd’hui la profonde émotion et l’infinie tristesse de l’ensemble de la Nation alors que disparaît Lazare PONTICELLI, dernier survivant des combattants français de la Première Guerre mondiale.

Je salue l’enfant italien venu à Paris pour gagner sa vie et qui choisit de devenir Français. Une première fois en août 1914 lorsque, trichant sur son âge, il s’engagea à 16 ans dans la Légion étrangère
pour défendre sa patrie d’adoption. Une deuxième fois en 1921 lorsqu’il décida de s’y établir définitivement.

Je rends hommage à l’entrepreneur qui, la paix revenue, a créé puis développé une entreprise qui emploie aujourd’hui plusieurs milliers de personnes.

A travers lui, je m’incline devant les millions de « poilus » qui répondirent, avec un courage quotidien admirable, à l’appel de la Patrie envahie. Ils étaient partis pour un été, pour ce qui devait être la « der des der » et se sont battus pendant 52 mois. 1,4 millions d’entre eux y ont laissé la vie.

Nous avons le devoir de marquer notre gratitude envers l’ensemble des combattants, de tous grades, de toutes origines, de toutes confessions, qui ont offert la victoire à la France.[...]"


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Ordre du Jour du Général Ailleret du 19 mars 1962
(Lu par Séraphin CHATROUX)

Le cessez-le-feu qui vient d’intervenir met fin à plus de sept années de combats au cours desquelles notre armée avait la mission de s’opposer aux actes de force d’un adversaire souvent exalté mais toujours courageux.
Elle a combattu les bandes armé
es des djebels. Elle les a réduites à de petits groupes acculés à la défensive. Elle a tenu à distance les forces rebelles de l’extérieur. Elle a étouffé la menace d’une guérilla généralisée.
Ainsi ont été assurées les conditions militaires nécessaires à la solution d’un très grave problème politique. La mission est donc remplie. L’Armée peut être fière des succès remportés par ses armes, de la vaillance et du sens du devoir déployés par ses soldats, réguliers et supplétifs, de son œuvre d’aide aux populations si durement éprouvées par les événements.
Son rôle, ici n’est pas terminé. Elle doit, par sa présence et, si cela est nécessaire par son action, contribuer à empêcher que le désordre l’emporte quels que soient ceux qui tenteraient de le déchaîner de nouveau.
Aujourd’hui comme hier, dans la paix comme dans les combats, l’Armée française reste fidèle à la tradition du Devoir.


NB : Ce texte est celui, historique, de l’Ordre du Jour du général Ailleret, Commandant en chef des Forces Armées en Algérie, qui invoque “la tradition du Devoir”. Faut-il rappeler que certains, qui y ont failli, sont à la tête du combat mené encore aujourd’hui contre la commémoration du 19 mars !


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46e anniversaire du “cessez-le-feu” en Algérie

En ce jour anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, 19 mars 1962, des milliers d’anciens combattants, les familles des victimes, l’ensemble de la population, se souviennent de ceux qui sont morts durant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie.
Ayons une pensée pour toutes les victimes civiles mortes avant et après cette date, pour les harkis abandonnés par le gouvernement français à leur triste sort.
Chaque année, depuis 1963, à la date anniversaire du cessez-le-feu, nous rendons un hommage solennel à la hauteur des sacrifices des 30000 militaires français morts en Afrique du Nord.
N’oublions pas que les Français dans leur immense majorité, retiennent aujourd’hui la date anniversaire du cessez-le-feu qui, en toute objectivité, tend à s’imposer dans la conscience nationale comme la seule date historique.

Nous rappelons que commémorer, c’est respecter la vérité, que nous ne laisserons pas s’installer l’oubli du sang versé, des souffrances endurées de part et d’autre.
Inclinons nos drapeaux devant ces lieux de mémoire qui rappellent aux passants que devant le sacrifice de ceux qui sont tombés, nul n’est autorisé à falsifier l’histoire et trahir la mémoire des hommes et des femmes qui, avec vaillance et fidélité aux institutions républicaines, sont Morts pour la France.
Nous, anciens combattants, qui savons ce que le mot guerre veut dire, après le XXe siècle qui a connu Verdun, le Chemin des Dames, Auschwitz, Hiroshima, la guerre d’Indochine, d’Algérie, le Rwanda, les génocides : ces millions et millions de morts.
Tendons la main, en ce début du XXIe siècle, dans un esprit de tolérance, de solidarité et de Paix, pour que l’humanité comprenne enfin que son avenir ne peut être que dans les valeurs qui sont les nôtres : la Liberté, l’Egalité, et la Fraternité.

Le Comité National de la FNACA
Le site de la FNACA : http://www.fnaca.org/






(photos de Lucien Rey)

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